Europe Echecs N°253
A propos d'ordinateurs ... Par le Professeur MAZETTOVITCH
NOUS COMPARONS, NOS LECTEURS JUGENT
Si vous désirez rassembler toutes les informations parues sur les micro-ordinateurs joueurs d'échecs, peut-être aurez-vous quelque peine à y parvenir ? Nous espérons vous faciliter la tâche en publiant le tableau comparatif ci-après.
A noter :
1. N'y figurent pas les appareils totalement dépassés comme Chess Challenger 3 et CompuChess.
2. N'y figurent aucun des appareils de la série Chess Champion. Le Chess Champion Mark I, aperçu dans quelques magasins, n'était autre que CompuChess, sous un nom et dans un boîtier différent.
Depuis sont sortis Chess Champion Mark 2 et Mark 3 : malheureusement je n'ai aucune information à leur sujet, en dehors de publicités vues dans une revue allemande.
J'ignore même s'ils sont en vente en France, c'est dire ! Naturellement, si des informations vérifiées me parviennent, si un importateur donne signe de vie à la rédaction d'EUROPE-ÉCHECS, nos lecteurs seront immédiatement informés.
3. Y figurent deux appareils que je n'ai pas testé, Boris Master 2.5 et Boris Grand Maître. Le premier ressemble beaucoup à Boris par sa présentation et, paraît-il, par ses performances, avec quelques perfectionnements annoncés dont un, au moins, est certain : une alimentation piles/secteur.
Le second n'est pas encore en vente ; je l'ai eu en mains quelques minutes lors de la semaine informatique et société, au Palais des Congrès, au mois de septembre.
Jusqu'à présent, je n'en avais pas parlé, attendant sa sortie promise pour novembre mais reportée maintenant aux premiers mois de 1980.
Il représente pourtant un tel changement que j'ai dû lui faire une petite place dans le tableau comparatif qui, sans cela, risquait d'apparaître très rapidement comme bien incomplet.
Disons que son aspect et son mode d'utilisation sont assez semblables à ceux de l'échiquier des blitz de Chess 4.8. Plus de notation, plus de touches à enfoncer pendant la partie : vous déplacez votre pièce et c'est tout !
J'ai aussitôt profité de cette possibilité pour faire un blitz contre cet appareil (à son niveau le plus rapide donc le plus bas), et je n'ai pas eu cette impression de jeu très faible que donnent tous les autres au niveau 1 ou à 5"/coup. Je lui ai aussi soumis le Pb 5.2, dont il a trouvé la clé en quelques secondes ! ... à suivre, donc, et bientôt je l'espère.
4. Le signe • indique que la fonction est réalisée normalement, et le signe * qu'elle l'est avec des bavures.
(A noter que, sur les derniers modèles de CC10, le roque s'effectuait normalement). Les notes données aux performances ne prétendent pas avoir un caractère absolu, mais situer forces et faiblesses dans chaque domaine relativement aux autres domaines et aux autres appareils. L'échelle de ces notes pourra dans l'avenir être étendue vers le haut pour rendre compte de l'élévation des performances.
Les parties - Quelle lenteur!
Les parties CCVo contre CC7 sont en cours : les temps moyens de réflexion marqués par le constructeur semblent cette fois largement dépassés au niveau 8, où CCVo est censé réfléchir 6' par coup en moyenne, il n'est pas rare de devoir attendre près d'une heure une réponse pas toujours heureuse, et une partie CCVo-CC7 dure facilement trois jours complets !
L.D. de Noisy-le-Grand, a fait jouer CCVo contre CC10, et voici ce que cela donne à leur meilleur niveau :
Blancs :
Voilà, me semble-t-il, une partie caractéristique des points forts et des points faibles de ces deux appareils.
Nos lecteurs jugent les CC.
J'ai reçu un abondant courrier concernant les deux derniers nés de la série Chess Challenger. Si les qualités de ces appareils sont maintenant appréciées, les défauts gênants et réparables constatés par les utilisateurs suscitent agacement, voire réprobation.
Les trous de CC7 dans la recherche des mats, les fantaisies de CCVo en présence du pat, les temps de réflexion parfois aberrants au regard de la position ou du coup trouvé, les répétitions de coups intempestives, voilà quelles sont les tares les plus souvent citées.
Un lecteur informaticien de Créteil en tire les conclusions et fait une suggestion intéressante : réunir une commission de joueurs et compositeurs d'échecs (dont quelques informaticiens) afin d'établir, sous forme d'un cahier des charges, les exigences minimales des utilisateurs et de pouvoir dire, pour chaque modèle mis sur le marché, s'il y satisfait.
Qu'en pensez-vous ?