Europe Echecs N°271

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Mephisto X...remporte le tournoi mondial de micro-ordinateurs disputéà Paris du 28 au 31 Mai.

Du 28 au 31 mai s'est dérouléà Paris, dans une salle de l'Hôtel P.L.M., le premier grand tournoi mondial de micro-ordinateurs d'échecs organisé en France. Mis sur pied par « L'Ordinateur individuel, Jeux et Stratégie et Europe Echecs », cette compétition était placée sous l'autorité de la Fédération Française des Echecs qui, par l'intermédiaire de ses arbitres Jacques Marceil et A. Karniguian, veillait au respect des règles de la F.I.D.E.

Il n'est pas exagéré de dire que ce tournoi fut d'assez loin le plus important de tous ceux organisés jusqu'ici dans le monde, tant par le nombre des participants 18 (14 à Londres, 9 à San José. 8 à Stockholm), que par le nombre des rondes : 7 (5 à Londres, 4 à San José, 3 à Stockholm).

Les machines disposaient de 2 heures pour jouer leurs 40 premiers coups, puis des contrôles étaient effectués aux 60' coup (3 heures), 80' coup (4 heures), etc.

Aucune adjudication n'était prévue, les machines devant jouer, jusqu'au mat ou jusqu'à un cas de nullité prévu par la F.I.D.E. (pat, répétition de coups, règle des 50 coups, échec perpétuel, matériel insuffisant pour assurer un gain).

Le système suisse permettait d'assister dès la troisième ronde et jusqu'à la fin du tournoi, à des parties équilibrées, les plus forts programmes s'affrontant entre eux, cependant que les machines plus modestes se retrouvaient aux dernières places.

Voyons le déroulement ronde par ronde.

Première Ronde :
L'arbitre ayant composé un groupe de 9 plus forts et 9 moins forts avant de faire le tirage au sort, afin d'éviter les matchs au sommet dès le premier tour, les parties furent souvent déséquilibrées. Ainsi vit-on la plus courte partie du tournoi entre la « Great Game Machine » et le « Chess Traveller », la première matant le second en 20 coups.

Une seule partie opposait des « grands » (tout est relatif) : « l'Auto Response Board » au « Méphisto I ». Le programme Sargon prenait progressivement un avantage de 1 pion, puis 2, puis 3, pour arriver au 46' coup à la position du diagramme.

Position après 46. ... Re6 (+5.25 Fritz 16 )

Position après 46. ... Re6 (+5.25 Fritz 16 )

Aucun joueur ne continuerait, bien sûr, une telle partie avec les Noirs. Mais « Mephisto » continua pourtant et eut raison, car 17 coups plus tard, il obtenait la nulle par répétition de coups. En 17 coups, l' « Auto Response Board » avait tout juste poussé son pion en f3, pour le reste jouant toujours le Roi, le Fou et la Tour : que de progrès restent à faire en finale.

Deuxième ronde :

C'est lors de cette ronde que se joua la partie entre les deux premiers du tournoi. Une partie assez terne dans laquelle « Méphisto X » réclama la nullité au 39° coup pour une position répétée trois fois dans une situation d'ailleurs parfaitement égale. Le « Great Chess Machine » avait sorti au hasard de son répertoire de débuts, un gambit Evans et il lui fallut une trentaine de coups pour récupérer son pion offert au 4' coup.

Grosse surprise de cette ronde, la victoire du modeste « Partner 2000 » sur le « Sensory Voice ».

Ce dernier se battit lui-même à cause de l'effet horizon. Dans la situation du diagramme :

Position après 11. Rb2?

Position après 11. Rb2?

Où il a un avantage positionnel énorme, le « Voice » joua e5? sans voir jusqu'au bout de la variante que cela perdait un pion : 11.... e5? 12. dxe5 ! Cxe5?? : ne voyant toujours pas la suite, c'est maintenant une pièce que le « Voice » offre à l'adversaire : 13. Cxe5 ! dxe5 14. Fxh7+ Cxh7 15. Txd8 Txd8 16. Fxe5 et David donna échec et mat à Goliath au 54ecoup.

Cette situation montre à quel point le hasard peut jouer un rôle dans les parties entre machines. C'est par hasard que les Noirs ont joué 11.... e5?, et à partir de là ils ne pouvaient que perdre du matériel, l'adversaire se contentant d'accepter le cadeau. Une dizaine de parties sur les soixante-trois du tournoi se jouèrent ainsi sur un coup de dés, davantage que sur des combinaisons élaborées.

Troisième ronde :

Deux parties très intéressantes lors de cette ronde, en particulier celle qui opposa le « Super System V » à « Morphy Encore », partie que nous donnons sans commentaires.

Super System V - Morphy Encore : 0,5

Une autre partie opposait « Méphisto X », avec les Blancs, à l'actuel « Méphisto ». Il était d'un grand intérêt de voir comment le prototype allait se débarrasser de son rival, conçu voici un an.

A la surprise générale, le modèle commercial, non seulement tenait le coup, mais prenait même un avantage d'un pion. Lorsque les Blancs jouèrent leur 40' coup, la situation était celle du diagramme.

Position après 40. Tc3

Position après 40. Tc3

Quatrième ronde :

Nouveau match fratricide, mais cette fois entre le « Morphy Encore » et le « Great Chess Machine », pour une partie nulle en 45 coups. La famille « Chess Challenger », assez malheureuse jusque-là, connaissait une satisfaction avec la victoire du « Sensory Voice » sur le « Méphisto Y ».

Position après 31. Rh3

Position après 31. Rh3

Dans la position du diagramme, « Mephisto » ne sut pas résister à la gourmandise et dévora la Tour blanche : 31. … Dxa2 ?? Mal lui en prit : 32. Th8+ Rf7 33. Df6 mat.

Certes la partie était n'importe comment perdue pour les Noirs ; mais il était possible d'éviter le mat, Tc6 par exemple.

Cinquième ronde :

Les deux machines menant le tournoi, « Méphisto X » et « Super System V », s'affrontaient pour décider de la première place. Au contraire des parties précédentes, où il avait eu un début laborieux, le programme de David Levy dominait celui de Thomas Nitsche... et finissait par perdre au temps, ne pouvant jouer son soixantième coup avant la limite fatidique des trois heures. Quoiqu'il en soit, la position était à ce moment complètement gagnante pour « Mephisto X » qui prenait nettement la tête du tournoi.

Sixième ronde :

Seul « Morphy Encore » pouvait empêcher le prototype allemand de gagner la compétition. Excellent jusque-là, le programme d' « Applied Concepts » jouait très mal sa partie et était complètement dominé par « Méphisto X » qui concluait très efficacement sa partie sans jamais relâcher sa pression.

Position après 20. ... Cc6

21. Cc7 Tb8 22. d5 Td8 23. Ca6! Ta8 24. Re1? g5 25. Fg3 Re7 26. Cc7 Cd4 27. exd4 Tb8 28. h4 gxh4 29. Txh4 Ff5 30. Tf4 Fg6 31. Tf3 Tdc8 32. Tc3 h5 33. d6+ Rf8 34. d7 Td8 35. Fd6+ Rg8 36. Fe7 a6 37. Fxd8 Txd8 38. Te3 axb5 39. Te8 + Rg7 40. Txd8...

Septième ronde :

« Great Game Machine » et « Super System V » s'affrontaient pour la deuxième place et faisaient nulle par répétition de coups. « Mephisto X » semblait avoir une partie assez facile contre « l'Auto Response Board » et se retrouvait finalement dans une position perdante ! Mais la machine d’ « AVE » ne brille décidément pas par la qualité de ses finales et perdait ses deux pions d'avance pour accorder la nullité.

« Mephisto X » gagnait donc le tournoi avec un point d'avance sur le « Great Game Machine » et le « Super System V », eux-mêmes ayant un demi-point de plus que le « Morphy Encore » et le « Mephisto Y ».

Quelles conclusions tirer de ce tournoi?

On sait la fragilité des résultats entre machines. Recommençons le même tournoi, avec les mêmes programmes et les mêmes matchs, il est plus que probable que beaucoup de résultats seront différents. Mais le nombre des rondes, assez élevé, permet tout de même de réduire la part de hasard à des proportions raisonnables. Il faut remarquer que les résultats sont très logiques :

- « Great Game Machine » et « Morphy Encore » qui sont à peu près semblables, terminent à un demi-point d'écart.

- « Sensory Voice » et « Chess Challenger Voice », programmes très voisins, marquent tous deux 3,5 points.

- « Auto Response Board » et « Modular Game System », qui ont tous deux le programme «Sargon 2.5», ne sont séparés que d'un demi-point.

-« Chess Challenger 7 » et « Challenger Sensory 8 », aux programmes voisins, marquent deux points chacun.

- Trois prototypes aux trois premières places, voilà qui présage bien de l'avenir surtout si l'on pense que le « Savant » de Novag et le « Challenger Champion » de Fidelity Electronics auraient sans doute participé à cette lutte pour la victoire s'ils avaient été présents.

Toutefois les fautes, parfois énormes, commises par toutes les machines, même les meilleures, montrent qu'il faudra attendre plusieurs années avant d'avoir un programme sur micro-ordinateur qui approche les 2 000 points ELO comme c'est le vœu de tous les joueurs de tournoi.

A ce jour, le meilleur n'atteint à coup sûr pas les 1700 dans un temps de tournoi, quoique puissent en dire certains fabricants ou publicitaires, peu au fait du classement du Professeur ELO. Comme sur les grosses machines, les programmeurs mettent visiblement l'accent sur les bibliothèques d'ouvertures qui commencent à avoir des proportions impressionnantes (« Grünfeld » et « Méphisto X »); cela n'est pas inintéressant mais n'apporte rien de nouveau à la qualité de la programmation.

C'est en finale que les programmes jouent toujours de manière très médiocre, incapables de conclure une partie gagnante ; la promotion des pions échappant le plus souvent à leur horizon si ces pions sont insuffisamment avancés.

Que cinq firmes se disputent désormais le marché doit être considéré comme très encourageant, car de leur lutte naîtra le progrès ; chaque idée originale et intéressante étant le plus souvent rapidement reprise par les autres et parfois améliorée. D'autres tournois sont prévus à la fin de l'été à Londres et à Hambourg; ils permettront de suivre l'évolution à trois mois d'intervalle des meilleurs prototypes de chaque marque.

Les dix-huit participants

Les prototypes :

1. « Méphisto X ». Déjà vainqueur du tournoi de Stockholm, au mois de décembre 1980 (Voir E. E. n° 266), le programme allemand de Thomas Nitsche a récidivé à Paris. Avec 6 points sur 7, il s'est incontestablement imposé comme le meilleur, terminant invaincu, concédant seulement deux nulles au « Great Game Machine » et à « l'Auto Response Board ». Les tests que j'ai pu lui soumettre démontrent qu'il a été considérablement amélioré depuis cinq mois. Il est permis de penser qu'il le sera encore d'ici sa sortie commerciale, prévue pour 1982-Les possesseurs de l'actuel « Mephisto » pourront, bien sûr, acheter le nouveau module qui sera adaptable à leur appareil.

Amélioration également des prestations générales avec la pendule incorporée, que nous réclamions, et la possibilité de revenir autant de coups en arrière qu'on le souhaite ; la totalité de la partie étant mise en mémoire.

2. « Great Game Machine ». La machine elle-même et son module « Morphy » ne sont pas des prototypes, puisqu'ils sont en vente depuis plus de deux mais (2 700 F pour l'ensemble. Voir E. E. n° 270). Par contre le module « Grünfeld » d'ouvertures, qui fut utilisé pendant le tournoi, ne sortira commercialement que ce mois-ci (prix probable environ 750 francs). Ce module possède plus de 250 lignes d'ouvertures différentes. J'ai relevé au hasard 14 variantes de l'Espagnole, 16 gambits de la Dame, 8 variantes de la Caro-kann, etc. Il sera extrêmement utile aux joueurs désirant accroître leur connaissance de la théorie des ouvertures sans avoir à apprendre l'Encyclopédie. Toutefois le recours à un livre sera tout de même indispensable pour comprendre les idées cachées derrière les différentes variantes. Comme « Méphisto X » la « Great Game Machine » termina le tournoi invaincu, mais gagne moins de parties. Le module « Grünfeld » n'accroît pas le niveau du programme général dans un tournoi de machines, car il le fait pénétrer parfois dans des variantes dont il est incapable de maîtriser la suite lorsque l'appareil adverse le sort prématurément de sa théorie. Par contre, il le rend plus performant pour les joueurs humains qui ne peuvent plus le faire tomber dans un piège d'ouverture, ce que l'on fait facilement avec tous les programmes existant à ce jour.

3. « Super System V ». Il n'est pas exagéré de dire que cet appareil était le plus attendu de tous les concurrents. C'était en effet la première sortie en public d'un programme que ses promoteurs - David Levy et O'Connell entre autres - avaient présenté comme révolutionnaire et nettement plus fort que tout ce qui existait jusqu'alors ! Les résultats ne furent pas tout à fait à la mesure de leurs espérances puisque le « Super System V » perdit contre « Méphisto X » et concéda deux nulles. Malgré ces revers, cet appareil nous semble très intéressant à plusieurs points de vue :

- Une présentation remarquablement réussie.

- Une gamme de prestations inégalée à ce jour : toute la partie en mémoire ; application de toutes les règles de la FIDE, la machine réclamant elle-même la nullité, par exemple en cas de position répétée trois fois, évaluation par la machine de la situation matérielle et positionnelle à tout moment de la partie.

- Un jeu en finale qui nous a paru moins faible que ce que nous connaissions jusqu'ici.

- Une ébauche de stratégie.

Au nombre des faiblesses, signalons une bibliothèque d'ouvertures trop sommaire qui livre le programme trop tôt à sa propre analyse. C'est là un péché de jeunesse facile à corriger pour l'édition définitive qui devrait être offerte au public au mois de septembre pour un prix inférieur à 3 000 francs.

4. « Mephisto Y ». Autre prototype de la firme allemande Hegener et Glaser; il était considéré par ses programmeurs comme plus performant que le module X . Las, il perdit au temps une partie complètement gagnante à la première ronde contre le « Partner 2000 ». C'est la synthèse des idées contenues dans les modules X et Y qui donnera le produit commercial définitif.

5. « Sfinks 2 ». Nouveau programme de William Fink, toujours sur ordinateur individuel « TRS 80». Le programme « Sfinks 1 » avait participé au tournoi de San José, en septembre 1980 (voir E. E. n° 262). D'incontestables progrès, mais quelques fautes de programmation qui coûtèrent au moins un point au seul engagé non commercial du tournoi.

6. « Super System IV ». Héritier direct du « Super System III » dont il a gardé les principaux défauts (temps fixe par coup, au lieu des niveaux). Malgré l'adjonction d'une bibliothèque d'ouvertures d'ailleurs peu fournie et mal choisie, ce prototype obtint des résultats médiocres et il est peu probable qu'il soit un jour commercialisé en France.

Les appareils actuellement dans le commerce.

Les plus de 1 500 francs.

1. « Morphy Encore ». (1 850 F; voir E. E. n° 270).

Confirme tout le bien que nous en avons dit. Un très bon rapport qualité/prix, mais il n'est pas modulaire.

2. « Auto Response Board ». (6 200 F)

Doté du programme « Sargon 2.5 », il fit souvent jeu égal avec les meilleurs programmes, mais sa faiblesse en finale lui coûte bien des gains qui étaient possibles. La firme « AVE » qui le fabrique et le commercialise promet un nouveau module pour cet été.

3. « Mephisto I ». (1 900 F; voir E. E. n° 267).

Un bon rapport qualité/prix pour un appareil modulaire. La firme allemande qui le fabrique a du mal à satisfaire la demande.

4. « Modular Game System ». (2 200 F).

Avec son programme « Sargon 2.5 » il a été le n° 1 du marché pendant plus d'un an. Il n'est plus fabriqué, mais on le trouve encore dans quelques boutiques à un prix avantageux. On peut, bien sûr, y adapter les nouveaux modules « Grünfeld » et « Morphy ».

5. « Sensory Voice ». (2 995 F).

Le meilleur programme actuel de « Fidelity Electronics ». Sa force est assez moyenne, mais il offre en revanche une gamme de prestations assez complète : système sensitif, très large bibliothèque d'ouvertures, parties de champion en mémoire.

6. « Chess Challenger Voice ». (1 800 F).

Sorti voici dix-huit mois, ce programme accuse son âge dans un domaine où l'évolution est extrêmement rapide.

Les moins de 1 500 F.

1. « Boris Diplomat », (800 F).

C'est une nouvelle version, mieux présentée, de ce programme déjà ancien qui a obtenu le meilleur résultat parmi les machines « bas de gamme ». Un inconvénient : le système du temps fixe.

2. « Partner 2000 ». (950 F), Un système semi-sensory. Inconvénient : ne fonctionne que sur secteur. Pas de bibliothèque d’ouvertures. Huit niveaux de jeu.

3. « Chess Challenger 7 ». (995 F). Agé de près de deux ans, il était à sa sortie le plus fort programme sur le marché ! Sept niveaux de jeu.

4. « Challenger Sensory 8 ». (1 450 F).

Les avantages du système sensory et une petite bibliothèque d'ouvertures, mais le programme est faible. Pour les débutants. Huit niveaux de jeu.

5. « Micro-Chess ». (790 F).

Une belle gamme de prestations pour son prix, mais il ignore visiblement certaines règles du noble jeu (roque sous échec, pat). Huit niveaux de jeu.

6. « Chess Traveller ». (540 F).

Etant donné son prix, on ne peut lui demander plus qu'il n'offre : piles ou secteur, mats en deux coups, huit niveaux de jeu.

Les trois grands absents

1. « Challenger Sensory Champion ».

Vainqueur à Londres et à San José, en septembre 1980, le prototype de « Fidelity Electronics » n'a pas cru devoir risquer sa réputation à Paris. Les époux Spracklen l'ont, semble-t-il, nettement amélioré depuis quelques mois. Il sera à Hambourg au mois de septembre et figurera, bien sûr, parmi les favoris.

2. « Le Savant ».

C'est la version commerciale améliorée du programme de David Kittinger « Mychess ». Il n'en existait que deux prototypes au moment du tournoi et tous deux devaient se trouver au « Consumer Show » de Chicago. Cette machine devrait être commercialisée en France cet été.

3. Le module « Capablanca ».

Ce module de finale pour le « Great Game Machine » est extrêmement attendu, car on sait que c'est dans le domaine des fins de parties, que les programmes pêchent par l'effet d'horizon. « Capablanca » ne sera prêt que dans quelques mois.

16/10/2020


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